Trouver son "good work"

Trouver son "good work"
Photo by Irham Bahtiar / Unsplash

Je viens de finir le livre Good Work de Paul Millerd (auteur de l'excellent The Pathless Path).

Dans ce livre, l'auteur cherche à repenser notre définition du travail et notre rapport à celui-ci.

Il se base notamment sur son histoire personnelle qui l'a vu passer des grands cabinets de conseils avec un plan de carrière bien ficelé et un gros salaire aux US à écrivain explorant l'Asie sans plan de carrière.

Sa philosophie est assez proche de celle que j'ai pu développer dans mon livre Vie intentionnelle.

Néanmoins, je trouve qu'il est allé plus loin sur cette idée de purpose ou vocation qu'il appelle "good work".

Il distingue les jobs, les activités ou même les projets entrepreneuriaux que nous faisons pour gagner notre vie, qu'il oppose aux voies que nous suivons car elles nous paraissent justes, aligné et connecté avec qui nous sommes et aspirons vraiment à devenir.

Ce good work est d'ailleurs parfois quelque chose que nous n'allons pas monétiser (pendant longtemps ou toujours).

Il donne l'exemple de plusieurs grands écrivains et artistes qui ont décidé de conserver un emploi alimentaire toute leur vie ou presque pour conserver un rapport "pur" à leur "good work".

Pour ma part, c'est clairement l'écriture et le développement de mes idées et réflexions qui est mon good work.

C'est ce que je pratique sans effort et avec le plus de plaisir et de flow depuis plus d'une décennie.

Je n'ai pas commencé pour en vivre mais juste par besoin et désir de m'exprimer et partager à une audience ce que j'observais, lisais, vivais, pour m'aider à mieux me comprendre moi-même et inspirer si possible des lecteurs en chemin.

Paul Millerd invite son lecteur a osé emprunter ce chemin qui semble incertain (car non balisé bien souvent et éloigné parfois de ses activités passées) mais qui va nous mettre dans un état de flow, d'énergie, de joie sans comparaison possible avec les projets ou jobs rémunérateurs (ou alimentaires).

Ce chemin fait peur.

C'est celui qu'on sent qu'on doit prendre mais dont on parfois pas le courage d'assumer.

Je sais que j'ai eu parfois du mal à assumer ma posture d'écrivain et de penseur en 2021-2022.

Dans ma tête, j'étais un entrepreneur, quelqu'un qui bouge, qui lance des projets et qui exploite sa force vitale pour bâtir des entreprises.

Mais j'avais beaucoup de mal à me voir, de par mon éducation et ma vie passé, comme un penseur, quelqu'un capable de structurer des longs textes, de développer des idées puissantes et bien articuler.

Pour être honnête, même après avoir publié un livre pourtant extrêmement bien reçu par ses lecteurs, je me sens encore loin parfois de ce que j'aimerais produire.

J'ai parfois peur de suivre cette voie, celle de mon "good work".

Je travaille sur moi-même ces derniers temps pour aller encore plus loin dans ma démarche.

Cela passe notamment par l'écriture d'essais longs (d'essais vidéos et textuels) ainsi que des projets de livres que j'ai en tête et que j'aimerais écrire et publier ces prochaines années.

Au-delà des projets, tout cela est lié à un autre concept : celui des jeux infinis.

Ce jeu sans fin auquel j'ai envie de participer et voir comme un fin en soi.

J'en ai conclu que ce serait pour moi celui de ma progression en tant qu'essayiste.

Le tout avec une quête et une intention de progression pour voir jusqu'à où je peux aller en tant qu'essayiste.

Non pas en comparaison avec d'autres auteurs ou écrivains.

Mais avec moi-même.

C'est un chemin qui me met autant dans le flow qu'il peut me faire peur.

Je me raconte des histoires sur des limites que j'aurais, sur des craintes concernant l'aspect financier, la pertinence des idées que j'ai à développer, sur le rôle ou la place de l'IA et tout un tas de questions parfois importantes parfois stériles.

Peu importe au final.

Quand on sent en soi un appel et qu'on pense avoir quelque chose qui s'apparente à son "good work".

Il faut fermer les yeux et foncer.

Le courage après tout c'est de savoir avancer malgré la peur.

Et toi, as-tu l'impression d'avoir déjà découvert ton good work ?

Qu'est ce qui t'empêche de le poursuivre à fond actuellement ?

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